Proche-Orient : la sanglante escalade



Au moins 9 morts et plus de 310 blessés dans les combats qui opposent soldats israéliens et palestiniens. Depuis hier, l'ensemble de la région s'est embrasé. Des scènes de violence, telles qu'on en avait pas vu depuis plusieurs mois, ont eu lieu à Jérusalem, Ramallah et aujourd'hui Gaza. Les deux armées s'affrontent directement, rappelant les pires heures de l'Intifada. Le processus de paix, enlisé depuis l'arrivée au pouvoir de Benyamin Nétanyahou, semble de plus en plus étouffé.

Point de départ de cette explosion : la reprise de la construction d'un tunnel, longeant l'esplanade de la mosquée de Jérusalem. Commencée il y a plusieurs années, la percée de ce tunnel avait été interrompue. Jusqu'alors, aucun dirigeant israélien n'avait osé en rouvrir le chantier, craignant une immanquable crise entre les communautés. Même Yitzac Shamir, ancien chef du Likoud, au pouvoir avant le travailliste Rabin, s'était opposé à la reprise de la construction.

L'autorité Palestinienne a considéré cette remise en chantier comme une humiliation. Elle a appelée à une mobilisation de son peuple. "La journée d'aujourd'hui sera celle de la colère", a t-elle fait savoir. De son côté, Benyamin Nétanyahou, en visite en France, au moment des premiers affrontements a jugé "totalement infondée et disproportionnée" la réaction palestinienne. En attendant, le conseil supérieur palestinien de la sécurité a demandé à ses forces de l'ordre de se mettre en état d'alerte, afin de "défendre le peuple, la terre et la sécurité". Le Hamas a de son côté demandé aux palestiniens de reprendre la lutte. Le Premier ministre israélien a, lui interrompu son voyage en Europe, pour rentrer en Israël.

La confusion est totale sur place. Et l'enterrement des victimes d'hier, qui doit se dérouler dans la journée, pourrait provoquer un nouveau bain de sang.

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